(Image par Gerd Altmann de Pixabay)
La discussion d’Abdu’l-Baha “5.1. La non-existence du mal” dans le livre Les leçons de Saint-Jean d’Acre, a été l’un des premiers endroits vers lesquels les bahá’ís et les chercheurs se sont tournés pour obtenir l’explication bahá’íe du mal. En faisant une recherche dans le logiciel Ocean, j’ai trouvé 830 occurrences du mot » mal » dans les écrits bahá’ís, et 48 occurrences du mot » satan « , 27 pour “diable”, et 38 pour “démon”. Voici quelques citations sur le sujet:
Du service et de la vertu découle le mérite de l’homme, et non de l’étalage des biens et des richesses.(Bahá’u’lláh, Tablettes révélées après le Kitáb-i-Aqdas)
Si vous ne pouvez pas aider les autres, au moins ne leur faites pas de mal. (Dalai Lama. Traduit de l’anglais)
Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c’est ce qu’enseignent la loi et les prophètes[a]. (Bible, Matthieu 7:12)
Que tu viennes des tourments de l’enfer, Ne sois pas un hypocrite. Que tu sois un incroyant, Ne sois pas un comploteur. Fais des bouges ton logis, Mais ne suis pas les fauteurs de troubles. Crains Dieu, Non les hommes. Donne ta tête au bourreau, Mais non ton coeur. Fais de l’ombre d’une pierre ta demeure, Mais ne recherche point le refuge de l’ecclésiastique. Ainsi le roseau sacré entonne-t-il sa mélodie, ainsi le rossignol du paradis gazouille-t-il son chant, afin d’insuffler la vie éternelle aux enveloppes mortelles des hommes, d’accorder aux temples de poussière l’essence de l’Esprit saint et de la lumière divine, et de mener ce monde éphémère, grâce au pouvoir d’un seul mot, jusqu’au royaume éternel. (Bahá’u’lláh, L’honnêteté une vertu baha’ie cardinale)
La réalité sous-jacente de cette question est que l’esprit du mal, Satan ou tout ce qui est interprété comme mauvais, se réfère à la nature basse de l’homme. Cette nature basse est symbolisée de différentes façons. Dans l’homme il y a deux expressions, l’une est l’expression de la nature, l’autre celle du domaine spirituel.
Le monde de la nature est imparfait. Regardez-le clairement, en rejetant toute superstition et imagination. Si vous laissiez un homme inéduqué et barbare dans les déserts d’Afrique, pourrait-on tant soit peu douter qu’il reste ignorant? Dieu n’a jamais créé un esprit mauvais; toutes ces idées et nomenclatures sont des symboles qui expriment la simple nature humaine ou terrestre de l’homme.
C’est une condition essentielle du sol de la terre que les épines, les mauvaises herbes et les arbres stériles puissent y pousser. Relativement parlant, ceci est le mal; c’est simplement l’état inférieur et le bas produit de la nature. (Abdu’l-Baha, Les bases de l’unite du monde, 21.65-69)
Il est évident que la personnalité humaine apparaît sous deux aspects l’image ou ressemblance de Dieu, et l’aspect de Satan. La réalité humaine se trouve entre ces deux aspects – le divin et le satanique. Il est manifeste qu’au-delà de ce corps matériel l’homme est doté d’une autre réalité qui est le monde des exemples constituant le corps céleste de l’homme. (Abdu’l-Baha, Les bases de l’unite du monde, 28.22 – 23)
Toutefois, si les hommes restaient fidèles et respectaient les enseignements divins, toute trace de mal serait bannie de la surface de la terre. Cependant, les différences largement répandues qui existent au sein de l’humanité et la prédominance de la sédition, de la discorde, du conflit et d’autres choses semblables sont les premiers facteurs responsables de l’émergence de l’esprit satanique. Et pourtant l’Esprit saint a toujours proscrit pareils agissements. Un monde où l’on ne voit que luttes, querelles et corruption est voué à devenir le siège du trône de Satan, sa métropole même. (Baha’u’llah, Tablettes de Baha’u’llah, 11.45)
Dans les Ecritures bahá’íes, les références à « Satan » ou au « Malin » sont symboliques et n’impliquent en rien l’existence d’un démon personnifié. Elles symbolisent la nature inférieure de l’homme, les impulsions égoïstes de son ego et ainsi de suite. (la Maison Universelle de Justice, relier, pouvoir-alliance, 2.2.3)
Faites vos plus grands efforts pour vous protéger, car Satan apparaît sous différents habits et appelle chacun selon la manière de chaque personne, jusqu’à ce qu’elle devienne comme lui (Satan), alors il la laissera à elle-même… Soyez informés par ces énoncés et évitez les manifestations des gens de l’enfer… La plus grande dégradation c’est de quitter l’Ombre de Dieu et d’entrer dans l’ombre de Satan. (Bahá’u’lláh, relier, pouvoir-alliance, 2.2.3)
Ô armée de Dieu! Faites un immense effort: Peut-être pourrez-vous inonder cette terre de lumière, afin que cette misérable demeure qu’est le monde puisse devenir le paradis d’Abha. L’obscurité a pris la relève, la brutalité prédomine. Ce monde de l’homme n’est plus qu’une arène livrée aux bêtes sauvages, un terrain où les ignorants et les étourdis saisissent leur chance. Les âmes des hommes sont comme des loups aveugles; ce sont tantôt des poisons mortels, tantôt de mauvaises herbes, à l’exception de quelques êtres fort rares qui nourrissent des ambitions et forment des projets altruistes pour le bien-être de leurs semblables. Dans ce service à l’humanité, vous devez faire le sacrifice de vos vies mêmes et vous réjouir tout en vous soumettant. (Sélection des écrits de ‘Abdu’l-Bahá, 35.19 – 35.22)
Sache que dans les derniers jours il y aura des temps difficiles, car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, vantards, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, impies, insensibles, implacables, calomniateurs, violents, cruels, ennemis du bien, traîtres, emportés, aveuglés par l’orgueil, amis du plaisir plutôt que de Dieu. Ils auront l’apparence de la piété mais renieront ce qui en fait la force. Eloigne-toi de ces gens-là. (Bible, 2 Timothée 3:1-5)
Nous sentons bien les innombrables et terribles afflictions qui accablent l’humanité. Nous la voyons, sur son lit de douleur, languissante, cruellement éprouvée et profondément désillusionnée. Mais ceux que l’orgueil empoisonne se sont interposés entre la malade et l’infaillible Médecin divin. Voyez comment ils ont entraîné tous les hommes, eux-mêmes y compris, dans les filets de leurs ruses. Ils ne peuvent ni découvrir la cause de la maladie ni en trouver le remède. La droiture est pour eux duplicité et ils prennent leur ami pour un ennemi. (Florilège d’écrits de Bahá’u’lláh, 106.2)
Certes, la religion est l’instrument principal pour l’établissement de l’ordre dans le monde et de la tranquillité parmi ses peuples. L’affaiblissement des piliers de la religion fortifie les insensés, les enhardit et les rend plus arrogants. En vérité je le dis : plus grand le déclin de la religion, plus grave l’obstination de l’impie. Ceci ne peut mener finalement qu’au désordre et au chaos. (Bahá’u’lláh, Tablettes révélées après le Kitáb-i-Aqdas, 6.18)
Qu’ils protègent fidèlement, de tous côtés, l’édifice de la Cause de Dieu; qu’ils deviennent les brillantes étoiles de son ciel lumineux, car les hordes de l’obscurité assaillent cette Cause de toutes parts, et les peuples de la terre sont résolus à éteindre cette lumière manifeste. (Sélection des écrits de ‘Abdu’l-Bahá, 2.48)
De fait, les actes de l’homme engendrent une puissance satanique démultipliée. Toute trace de mal serait bannie de la surface de la terre si les hommes restaient fidèles et respectaient les enseignements divins. Cependant, les différences largement répandues qui existent au sein de l’humanité et la prédominance de la sédition, de la discorde, du conflit, et cetera sont les premiers facteurs responsables de l’émergence de l’esprit satanique. Et pourtant l’Esprit saint a toujours proscrit pareils agissements. Un monde où l’on ne voit que luttes, querelles et corruption est voué à devenir le siège du trône de Satan, sa métropole même. (Bahá’u’lláh, Tablettes après le Kitáb-i-Aqdas, 11.45)
Considérez que le plus mauvais caractère et le défaut le plus haïssable, qui est la source de tous les maux, c’est le mensonge; on ne peut imaginer un défaut plus mauvais et plus blâmable dans l’existence; c’est le destructeur de toutes les perfections humaines et la cause de vices innombrables; il n’y a pas de pire défaut que celui-là, c’est la base de tous les crimes. (Abdu’l-Bahá, Les leçons de Saint-Jean d’Acre, 4.12.26)
Cependant, les vaniteux n’accepteront pas d’être guidés. Ils seront privés de la Vérité, certains en raison de leur savoir, d’autre à cause de leur gloire et de leur pouvoir, et d’autres encore pour des raisons qui leur sont propres, et dont aucune ne leur sera utile à l’heure de la mort. (Sélection des Écrits du Báb, 91.5)
Aie confiance en Dieu, ton Dieu et le Seigneur de tes pères, car les hommes s’égarent sur les chemins de l’illusion, incapables de voir Dieu de leurs propres yeux ou d’entendre sa mélodie de leurs propres oreilles. Ainsi les avons-nous trouvés, comme tu peux en témoigner. (Bahá’u’lláh, Prières baha’ies, Épître pour Ahmad)
Sa preuve est évidente, pourtant ils n’en ont pas conscience. Et quand ils contemplent la face du Très-Miséricordieux, leur visage s’attriste alors qu’ils se livrent à leurs divertissements. Ils se précipitent vers le feu de l’enfer et le prennent pour la lumière. (Florilège d’écrits de Bahá’u’lláh, 17.4)
Ce que vous pourriez et devriez faire, c’est utiliser vos histoires afin qu’elles inspirent et guident ceux qui les lisent. En ayant de tels moyens à votre disposition, vous pouvez répandre l’esprit et les enseignements de la cause; vous pouvez montrer les maux de notre société, ainsi que la manière d’y remédier. Si vous possédez un véritable talent pour l’écriture, vous devez le considérer comme un don divin et vous efforcer de l’utiliser pour l’amélioration de la société. (une lettre écrite de la part de la Maison Universelle de Justice, L’érudition, 55)
Réfléchissez à ce qui peut motiver de semblables actions et provoquer une telle attitude envers ceux qui révèlent la beauté du Très-Glorieux. Quelle que fût jadis la cause qui mena les gens au reniement et à l’opposition, elle induit aujourd’hui la perversité des gens de notre époque. Continuer à prétendre que le témoignage de la providence fut incomplet et fut la cause du rejet des hommes est un pur blasphème. Rien ne serait plus éloigné de la grâce du Très-Généreux, de son affectueuse providence et de sa tendre miséricorde que de choisir l’un d’entre les hommes pour guider ses créatures, puis, d’une part de lui refuser la pleine mesure de son divin témoignage et, d’autre part, d’infliger à son peuple un châtiment sévère pour s’être détourné de son élu ! Au contraire, les multiples bienfaits du Seigneur de tous les êtres n’ont cessé de se répandre sur la terre et sur tout ce qui y demeure grâce aux Manifestations de sa divine Essence. Pas un instant il ne retient sa grâce et les ondées de sa tendre bonté ne cessent de pleuvoir sur l’humanité.
Une telle conduite ne peut être attribuée qu’à l’étroitesse d’esprit de ces âmes qui errent dans la vallée de l’arrogance et de l’orgueil, qui se perdent dans le désert de l’éloignement, suivent le chemin de leurs vaines imaginations et obéissent aux diktats de leurs chefs spirituels. Leur unique souci est de faire opposition, leur seul désir d’ignorer la vérité. Il est évident à tout observateur éclairé que si les gens à chaque époque des manifestations du Soleil de vérité avaient purifié leurs yeux, leurs oreilles et leur coeur de ce qu’ils avaient vu, entendu et ressenti, ils n’auraient certes pas été privés de contempler la beauté de Dieu et ne se seraient pas égarés loin des demeures de gloire. Parce qu’ils ont pesé le témoignage de Dieu à l’aune de leur propre savoir, glané des enseignements des chefs religieux, et qu’ils l’ont trouvé en désaccord avec leur interprétation limitée, ils ont perpétré ces actes si répréhensibles. (Florilège d’écrits de Bahá’u’lláh, 13.2 – 13.3)
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