Guérir un monde malade

Image par Ulrike Mai de Pixabay

Certains des passages les plus importants de son épître à la reine Victoria s’adressent aux membres du corps législatif britannique, l’ancêtre de tous les parlements, aussi bien qu’aux représentants élus des peuples d’autres pays. Dans ces passages, il affirme que son but est de – vivifier le monde et d’unir les peuples. Il fait allusion au traitement qui lui a été infligé par ses ennemis; il exhorte les législateurs à « se consulter mutuellement » et à se préoccuper uniquement « de ce qui profite à l’humanité « , et il affirme que « le remède souverain » pour la « ,guérison du monde entier » est  » l’union de tous ses peuples en une cause universelle, une foi commune « , ce qui ne peut,  » en aucune façon, être obtenu sinon par le pouvoir d’un médecin habile, tout puissant et inspiré ».

(Shoghi Effendi, Dieu passe près de nous, chapitre 12, p. 203)

En ce qui concerne la réciprocité et la coopération : chaque membre de la collectivité devrait vivre dans le confort et le bien-être le plus complet car chaque membre individuel de l’humanité est un membre de la collectivité et si l’un des membres est dans la détresse ou affligé d’une maladie quelconque. Tous les autres membres doivent nécessairement souffrir, Par exemple, l’oeil est une partie de l’organisme humain. Si l’oeil est affecté, ce mal affectera tout le système nerveux. Donc, si un membre de la collectivité est affligé, en réalité, du point de vue de la relation altruiste, tous partageront cette affliction puisque celui qui est affligé est un membre du groupe de membres, une partie du tout. Est-il possible qu’un membre ou une partie soit dans la détresse et que les autres membres se sentent à leur aise ? Cela est impossible ! Dieu a désiré que dans la collectivité de l’humanité chacun jouisse d’un bien-être et d’un confort parfaits.

(Abdu’l-Bahá, Les bases de l’unité du monde, 10.6 – 10.8)

La recrudescence de l’intolérance religieuse, de l’animosité raciale et de l’arrogance patriotique; les manifestations croissantes de l’égoïsme, de la suspicion, de la peur et de la tromperie; l’expansion du terrorisme, de l’illégalité, de l’ivrognerie et du crime; la soif insatiable et la poursuite fiévreuse de la richesse, des plaisirs et des vanités terrestres; l’affaiblissement de la solidarité familiale, le laxisme de la surveillance parentale; la chute complaisante dans la luxure; l’attitude irresponsable vis-à-vis du mariage et la vague montante des divorces qui en résulte; la décadence de la musique et des arts, la contagion de la littérature et la corruption de la presse; l’activité et l’influence croissantes de ces « prophètes de la décadence » qui plaident pour l’union libre, qui prêchent la philosophie du nudisme, qui taxent la modestie de fiction intellectuelle, qui se refusent à considérer la procréation comme l’objet principal et sacré du mariage, qui dénoncent la religion comme étant un opium pour le peuple et qui, si on les laissait faire, ramèneraient la race humaine à la barbarie, au chaos et à l’extinction finale; tels apparaissent les traits caractéristiques d’une société en décadence, une société qui doit ou renaître, ou périr.

(Shoghi Effendi, L’ordre mondial de Baha’u’llah, 7.9)

Il n’est rien de plus grand ni de plus précieux que l’amour de Dieu. Cet amour apporte la guérison aux malades, le baume pour les blessés, la joie et la consolation à tous et, par lui seul, l’homme peut atteindre à la vie éternelle. L’essence de toutes les religions c’est l’amour de Dieu, et cet amour est la base de tous les enseignements sacrés.

(Causeries d’Abdu’l-Bahá à Paris, 27.7 – 27.8)

Il existe deux moyens de guérir les malades : le moyen matériel et le moyen spirituel. Le premier est celui du traitement médical: le second consiste en des prières offertes à Dieu par les êtres spirituels, qui se tournent vers Lui. Les deux moyens doivent être utilisés et mis en pratique. Les maladies dues à des causes d’ordre physique doivent être traitées par des médecins à l’aide de remèdes médicaux; celles qui sont dues à des causes d’ordre spirituel disparaissent à l’aide de moyens spirituels. Ainsi une maladie causée par l’affliction, la crainte ou des impressions nerveuses, sera plus efficacement guérie par un traitement spirituel plutôt que physique. C’est pourquoi ces deux formes de traitement doivent être appliquées; elles ne sont nullement contradictoires.

Tu devrais donc également accepter des remèdes physiques, dans la mesure où ces derniers procèdent, eux aussi, de la miséricorde et de la faveur divines, car Dieu a révélé et rendu manifeste la science médicale afin que ses serviteurs puissent bénéficier également de ce genre de traitement. Tu devrais attacher une attention égale aux traitements d’ordre spirituel, car ils produisent de merveilleux effets. A présent, si tu désires connaître le vrai remède qui guérira l’homme de toute forme de maladie et lui apportera la santé du divin royaume, sache que ce sont les préceptes et enseignements de Dieu. Concentre donc sur eux toute ton attention.

(Sélection des écrits de ‘Abdu’l-Bahá, 133.1 – 133.5)

Toute guérison véritable vient de Dieu ! Il existe deux causes de maladie: l’une matérielle, l’autre spirituelle. La maladie du corps nécessite un remède matériel, celle de l’âme un remède spirituel. La guérison complète ne peut survenir que si, pendant le traitement, nous recevons la bénédiction divine, car le traitement médical n’est que le moyen extérieur et visible qui nous permet d’obtenir la guérison spirituelle. Guérir le corps sans l’esprit ne sert à rien. Tout est dans les mains de Dieu et sans Lui, nous ne pouvons recouvrer la santé.

(Abdu’l-Baha, Causeries d’Abdu’l-Bahá à Paris, 3.1 – 3.3)

Dans son livre Les leçons de Saint-Jean d’Acre, Abdu’l-Bahá évoque deux types de guérison : l’une par des moyens spirituels, l’autre par des moyens matériels. Elles sont un peu longues et je ne les ai donc pas publiées ici. Vous pouvez les lire en suivant les liens ci-dessus.

Toutefois, tant que les réalisations matérielles et les vertus humaines ne seront pas renforcées par des perfections d’ordre spirituel, par des qualités lumineuses et par les caractéristiques de la miséricorde, ces réalisations et ces vertus demeureront stériles, et le bonheur du monde de l’humanité – ce but ultime – ne sera pas atteint. Car même si les réalisations matérielles et le développement du monde physique apportent la prospérité qui révèle de façon exquise les buts auxquels elle tend, la menace du danger, de cruelles calamités et de violentes afflictions n’en demeure pas moins présente… Progrès et barbarisme vont de pair, tant que la civilisation matérielle n’est pas confirmée par la direction divine, par les révélations du Très-Miséricordieux et par de saintes vertus; tant qu’elle n’est pas renforcée par la conduite spirituelle, par les idéaux du Royaume et par les bénédictions du royaume de puissance.

(Sélection des écrits de ‘Abdu’l-Bahá, 225.7, 225.8, 225.11)

La religion et la science sont les deux ailes qui permettent à l’intelligence de l’homme de s’élever vers les hauteurs, et à l’âme humaine de progresser. Il n’est pas possible de voler avec une aile seulement. Si quelqu’un essayait de voler avec l’aile de la religion seulement, il tomberait bientôt dans le marécage de la superstition, tandis que, d’autre part, avec l’aile de la science seulement, il ne ferait aucun progrès mais sombrerait dans la fondrière désespérante du matérialisme. Toutes les religions du temps présent sont tombées dans les pratiques superstitieuses qui ne sont en accord ni avec les vrais principes de l’enseignement qu’elles représentent, ni avec les découvertes scientifiques d’aujourd’hui. De nombreux chefs religieux en sont venus à penser que l’importance de la religion consiste principalement à accepter certains dogmes et à pratiquer des rites et des cérémonies. Ceux dont ils prétendent guérir les âmes apprennent à croire de même, et ils s’attachent avec ténacité à ces formes extérieures, les confondant avec la vérité profonde.

(Causeries d’Abdu’l-Bahá à Paris, 55.15 – 55.18)

La religion, dit-il dans une autre tablette, est une lumière radieuse et une forteresse imprenable pour la protection et le bien-être des peuples du monde, car la crainte de Dieu oblige l’homme à s’en tenir fermement à ce qui est bien et à fuir tout mal. Si la lampe de la religion est voilée, la confusion et le chaos s’ensuivront, et les lumières de l’équité, de la justice, de la tranquillité et de la paix cesseront de briller.

(L’ordre mondial de Baha’u’llah, 7.9)

Ô fils de l’esprit ! Voici mon premier conseil : aie le cœur pur, bienveillant, rayonnant, afin que soit tienne une souveraineté ancienne, impérissable, éternelle.

(Bahá’u’lláh, Les paroles cachées, 1.1)

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