Sache en vérité qu’il y a deux sortes de savoir : le divin et le satanique. L’un coule de la fontaine de l’inspiration divine et l’autre n’est que le reflet de pensées vaines et obscures. La source du premier est Dieu lui-même ; la motivation du second sont les chuchotements des désirs égoïstes. L’un est guidé par le principe : « Craignez Dieu ! Dieu vous instruit » [voir : Coran 2.282], l’autre est une confirmation de cette vérité que « le savoir est le plus opaque des voiles qui séparent l’homme de son Créateur ». Les fruits du premier sont la patience, le désir ardent, la vraie compréhension et l’amour ; ceux du second l’arrogance, la vanité et la suffisance. Dans les paroles de ces Maîtres à l’éloquence divine qui exposent la signification de la vraie connaissance, on ne respire pas l’odeur de ce sombre savoir qui obscurcit la terre, qui ne produit que rébellion et iniquité et dont les résultats sont la haine et l’envie. Les fruits de cet arbre sont des poisons mortels, et son ombre un feu dévorant. Si justes sont ces paroles : « Tiens ferme le bord de la tunique du Désir de ton coeur et n’en aies aucune honte; rejette ceux qui connaissent les usages du monde, aussi grande que soit leur réputation. »
Le coeur a donc besoin d’être purifié de tout discours oiseux et sanctifié de tout attachement terrestre afin de pouvoir découvrir le sens caché de l’inspiration divine et devenir le trésor des mystères de la connaissance divine. Ainsi qu’il est dit : « Celui qui voyage sur le blanc chemin et suit les traces du pilier carmin n’atteindra pas sa demeure tant que ses mains ne sont pas vides de tous les biens terrestres que chérissent les hommes. » Telle est la première condition prérequise du voyageur dans ce sentier. Réfléchis pour que, sans voile devant les yeux, tu puisses comprendre la vérité de ces paroles.
(Bahá’u’lláh, Livre de la certitude – Kitáb-i-Íqán, 76 – 77)
Crains Dieu, abandonne à leurs auteurs les vaines imaginations, laisse à leurs inventeurs les superstitions et à leurs créateurs les doutes.
(Bahá’u’lláh, Tablettes révélées après le Kitáb-i-Aqdas, 8.9)